Le PPLD s’était associé à la déclaration unitaire “Ce n’est pas à la population de payer la crise” faite pour la manifestation du 29 janvier dernier à laquelle il avait participé dans plusieurs ville de France avec 2,5 millions de concitoyens mais avec un certain nombre de réserves.
Nous répondons à l’appel unitaire du 19 mars en reprenant ici une partie du texte que nous avions alors publié afin de bien expliquer notre lecture de cette crise inédite mais aussi exprimer quelques propositions.
En effet, l’Europe entre en récession, le chômage explose et les gouvernements semblent incapables d’inverser la tendance, malgré un soutien désespéré apporté aux banques. Le PPLD souhaite exprimer sa solidarité avec les victimes de cette crise. Plus que jamais nous allons avoir besoin de solidarité, mais surtout un grand besoin de trouver des solutions alternatives.
En effet nous n’arriverons pas à sortir de cette crise, qui n’est pas seulement celle de la financiarisation de l’économie, si nous ne prenons pas le temps d’en analyser les causes profondes ainsi que tous ses aspects.
Cette crise est inédite. Elle est à la fois économique, écologique, énergétique, sociale mais aussi culturelle.
Les solutions ne se trouveront pas dans les vielles recettes comme maintenir des emplois dans des secteurs voués à disparaître ou augmenter les salaires dans le seul but de relancer une machine elle-même moribonde. Ce n’est pas par la croissance, encore moins par la relance de l’industrie automobile que nous sortirons de cette crise systémique mais en repensant la société en profondeur.
Aujourd’hui l’Europe n’a jamais été aussi riche et pourtant elle sombre dans la crise. Les inégalités sociales sont vertigineuses, la pollution et la crise écologique nous menacent. Les crises sociales se multiplient (Grèce, Islande…). Même au niveau énergétique l’Europe est fragile comme l’a montré la crise du gaz de cet hiver.
De plus, notre niveau de vie n’est pas généralisable, puisque nous atteignons les limites de la planète avec une empreinte écologique de 3 à 4 planètes.
Une croissance infinie dans un monde fini n’est pas possible !
Nous proposons pour sortir de la crise une série de réformes susceptible d’enclencher des cercles vertueux d’une Décroissance :
- Sereine : dans ce contexte d’insécurité sociale, nous proposons la mise en place d’un revenu de citoyenneté européenne afin de donner à tous, en particulier aux victimes de la crise, le nécessaire pour continuer à vivre et à avoir accès aux services publiques (éducation, santé, transport, énergie, culture…).
Ce revenu de citoyenneté doit être couplé à un revenu maximum autorisé, au delà du quel l’état prend tout afin de rétablir une justice sociale à l’échelle européenne, mais aussi à l’échelle mondiale.
- Soutenable : revenir à une empreinte écologique de une planète avec des grands plans d’économie d’énergie, de relocalisation de la vie, d’une réforme en profondeur de notre agriculture et d’une remise en question en profondeur de la société de consommation.
Plus de lien et moins de biens !
- Conviviale : sortir de cette société productiviste et travailliste en répartissant le travail, en réduisant nos productions (produire mieux, durable, réparable et utile !) et en s’appuyant sur des grands plans de reconversion (il faut accepter que la société de l’automobile nous amène dans une impasse !).
Travailler moins pour vivre mieux .
Travailler moins pour vivre mieux !
Rejoignez-nous pour construire la société de demain !
Parti Pour La Décroissance
http://www.partipourladecroissance.net
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